jeudi 12 novembre 2009

Parlez moi de la pluie...

Ce jour là... Je pensais que j'allais mourir.
La pluie était violente, violette comme l'orage et tout ce bleu dans mon âme.
Mon coeur au bord des lèvres, s'emblait vouloir s'enfuir.
Les larmes se mèlaient à la pluie, petits affluents de lave venant grossir le torrent. Les mots se perdaient à la volée, plus aucune douceur, pomme d'amour. Le sang de mon coeur, répandu sur l'asphalte gris. Et de tout ce rouge?! J'allais en faire quoi?!
Les petits serpents noirs accrochés à ma chevelure,
si jolis d'habitude, étaient algues mortes dans l'obscurité de l'abysse.

..."Dans le noir ton regard est désespoir".
J'ai fait ce rêve est sans cesse ces mots martèlent mon esprit.
..."Dans le noir ton regard est désespoir".

Et puis il y a la pluie des sentiers d'automne. Ceux de mon enfance, et encore aujourd'hui, pur bonheur. L'odeur d'humus, et la brume mystérieuse qui se lève.
Pan se cache derrière un arbre.

Et puis...
Marcher sous la pluie, à Paris.
Ciel gris, et mon coeur au diapason.
Un livre dans la main. Oh! Toute cette poésie d'un coup. Le vent, qui s'accroche à mes cheveux, et ce parfum, effluve de patchouli, la bohème. Descendre le boulevard St Michel jusqu'à Notre Dame. Entrer et allumer un cierge, pour que nos coeurs se lient, jamais ne s'oublient. Marcher et marcher encore s'asseoir à la terrasse d'un café, avec la pluie qui me cherche, me veut sans cesse. Sentir la chaleur caressante du brasero. Peu importe. Et marcher, marcher encore, poussée par le vent et la vie qui va. Marcher jusqu'à Ménilmontant. Croiser des regards, des sourires, des histoires...
Toi peut-être?! Assis à m'écrire sur des bouts de papiers improbables, entourés d'objets de bric et de broc... Un p'tit coeur rouge, bijoux de pacotille, p'tit carton écorné à l'éléphant rose.
La ville se reflète dans l'ambre de ta bière et l'écume qui s'accroche à tes lèvres te dessine une moustache. J'aime!

F.C


4 commentaires:

  1. Estas palabras tuyas, conmovedoras y secretas, reconstruyen con poesía acontecimientos minúsculos, que guardan un rasgo excepcional de el París que yo amo...que anhelo.
    La imagen de la mujer, un trabajo admirable, esconde el peso de las palabras y la dramática dulzura de las cosas...
    D.

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  2. Tu obra y tu pensamiento me conmociona como nunca, Fabi.
    D.

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  3. ...Y luego, la intriga que me produce el pez en su cuello!
    D.

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  4. ...Y gotas azuladas parecen deslizarse por su cabello mientras camina sumergida en la atmósfera de Paris...
    Tus acuarelas hablan de la lluvia.
    Como nunca, Fabi.

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