lundi 27 mars 2017

La musique et l'ineffable

 " La musique de Fauré apaise le tumulte passionnel, mais elle est elle même passionnée, souvent austère et généralement déroutante. Elle cherche parfois à déplaire et il se faut donc de beaucoup qu'elle soit toute suavité et pourtant par le charme secret qui se cache dans sa profondeur, elle contribue à effacer la grimace de la haine. Nous qui ne sommes pas mort comme des morts, mais morts comme des vivants, c'est à dire laids, nauséabonds et cadavériques, elle nous délivre des soucis, elle délivre l'homme méchant de sa colère et le tremblant de sa terreur, elle empêche le terrorisme et le terrifié de tomber tous les deux ensemble dans le même lac obscur. Bénie soit la paix, bénies les cloches du matin. Les cannibales et les prétendants, les ogres et les Valkyries de notre cauchemar ne sont déjà que de tremblants fantômes que leurs noms même soient oubliés, que le gazon du printemps recouvre à jamais cette très misérable sépulture de colère et de soucis car tout recommence à nouveau demain. "

Vladimir Jankelevitch  

" Pavots "




































Petit vase rond, terre noire,  mat/brillant, engobes et couverte transparente.

Alphabet






















Je travail en ce moment sur un alphabet.
Dessins à l'encre, détails de mes sirènes typographiques.

jeudi 9 mars 2017

Les Chats



" A cause de la vie ."

 
" Elle se sent si émue qu'elle sait que Joao ne la reconnaîtrait pas, lui qui dit toujours : " Il n'y a pas une once de nostalgie chez toi " (peut-être est-ce rassurant de vivre avec quelqu'un qui vous connaît si mal, cette ignorance bienveillante vous assure une parfaite protection de vos territoires secrets).
   Nathalie pense : " A quoi je renonce ? " ( elle ne sait pas elle-même dans quel sens prendre cette phrase qui résonne dans sa tête : imagine-t-elle renoncer à quelque chose en traversant la rue ou en ne la traversant pas ? ). Nathalie prend alors Didi dans ses bras (moite et ondulante ), elle pousse un délicieux soupir mélancolique et s'éloigne tout petit pas sérieux du 12, rue Céleste-Cannard. "

A cause de la vie
Véronique Ovaldé
Joann Sfar

mercredi 1 mars 2017

Ce jour là



































.Ce jour là j'ai cru que j'allais mourir. 
La pluie était violente, violette comme l'orage.
Mon coeur au bord des lèvres 
semblait vouloir s'enfuir.
Les larmes petits affluents de lave venaient
grossir le torrent de mes peines.
Inventaire à la Prévert :
Arabesques
Gris Gris
Coeur et petites breloques
Chapeau velours et plume d'oiseau
Bottines lacées
Le bleu de mes pensées
Poéme dessiné 
Un jour d'été
Reminiscence


Bottines lacées


Mes pensées sont fleurs et papillons






















Coup de coeur























" Nager nues "
Carla Guelfenbein 
Babel éditeur ...