vendredi 16 juillet 2010

P'tites esquisses...

Pour tuer le temps... Non, j'vais dire ça autrement, pour faire passer le temps, lisse et tendre comme une caresse à l'heure de l'été chaud et orange, les aquarelles. Me viennent ces portraits de femmes aux cheveux bleus. Silencieuses et amoureuses, sages comme des images et pourtant vivantes et vibrantes de lumière, de sentiments, de colères contenues, d'étincelles du piment rouge des baisers. Elles sont denses comme l'eau légère et colorée qui les invente. Des mots trottent dans ma tête en ritournelle. Les poèmes d'Abdellatif Laâbi "Où est l'amour qui devine en toi la noire tempête et l'arrête d'un simple souffle d'entre ses lèvres"? Tant de beauté contenue, p'tites graines de bonheur que j'égraine. "Laver son coeur le faire sécher le repasser le suspendre à un cintre ne pas le replacer tout de suite dans sa cage. Attendre la clé charnelle de la vision l'impossible retour le dénouement de l'éternité". Je m'essaie à de nouvelles couleurs, chaud et froid au coeur vibrant. Le temps m'emporte, le soleil défile dans le ciel, les ombres se couchent dans les vignes et dessinent des dentelles. Un vent léger se lève, sèche mes aquarelles. Je vais rentrer. La nuit s'annonce douce et violette, complémentaire à l'orange qui sature mes p'tites esquisses. 
F.C

2 commentaires:

  1. Diseños...su ropa diafana, su rojo corazon, su peinado azul, casi en la nuca, y en todas partes, el juego de colores tan caro a los sentimientos, la mujer "pintada" nos seduce con los medios visibles de la mujer viva. Ambas son complices en la misma coqueteria visual.

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