mardi 28 juillet 2009

Les fleurs.


Les fleurs...

Celles de mon jardin. Se dessinent dans le ciel bleu.

C'est une idée du bonheur. Peu de choses en fait, et tellement en même temps!

C'est fragile, délicat, éphémère... "Seul l'éphémère est éternel".

En lisant ces pages d'Assia Djebar, j'ai la tête à l'envers.

Le bleu du ciel au dessus de moi, à l'infini.

Ecrasée sous sa légèreté, cachée dans ces fleurs aux abeilles je lis:

"Je voudrais susciter lentement ton désir, je n'ai plus assez de temps pout te connaître, toi, pour savoir le rythme de ta jouissance, je suis analphabète de ton corps, et nous n'avons que cette nuit, l'avant-dernière, car la dernière sera autre, elle sera pleine, trop pleine de mots, de mots nouveaux, de mots à garder, maintenant, je veux te connaître avec précision: comme une rosée le matin, une tempête à midi, un orage du soir, savoir comme ton corps est nerfs, est douceur, est molesse, est frémissements ou même refus"...

Assia Djebar La disparition de la langue française.

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