vendredi 25 mai 2012

P'tit mot

"Il suffit d'une fois pour comprendre que l'immobilié rend plus vive la nudité et que l'absence de contact avec le corps du peintre, plutôt que d'exclure la relation sexuel, l'y plonge, de la plus lente et profonde manière. Tout est réglé, impossible, inimaginable, protégé par l'espace magique du halo de pose, et donc tout est déréglé, possible, imaginable, jetté dans la fosse aux lions où le modèle, docile et indocile, se fait croquer".

"La femme à modeler"
Emilie de Turckheim

6 commentaires:

  1. Fabienne, salue!
    J`ai du peur des hauteurs. Ne riez pas!
    Salue.
    Gilson.

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  2. ...Vous voulez dire que? Vous avez le "vertige"? :-)

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  3. Peut être!
    Je voudrais dire que le texte est très, très compliqué pour moi ou il "parle" des choses que je ne comprends presque rien (peintre>modèle>modeler>halo>possible>impossible...). Eh, voilà: le "vertige": "la peur des hauteurs". Hauteurs des idées, de la pensée.
    Merci (la patience aussi).
    Gilson.

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  4. ...je trouve très joli le fait que vous puissiez écrire celà: "La peur des hauteurs", avoir le vertige dans ce sens, dans le sens de se perdre dans les idées, de ne pas les comprendre.
    Moi, j'aime votre français et votre franchise. C'est tout à votre honneur, je vous l'ai déjà dit votre français est délicieux, moi qui ne comprends pas un mot de brésilien, je trouve admirable le fait que vous veniez m'écrire ici et je vous en remercie.
    Hum... ce n'est pas évident pour moi de vous expliquer ce texte: L'auteure qui a été elle-même modèle pour des peintres veut dire que le fait de ne pas bouger lors de ses poses, rends sa nudité encore plus palpable. Et que cette nudité évoque par la force des choses, la sexualité, une relation impossible et possible entre le peintre et son modèle. Intouchable elle est par son statut de modèle, mais l'inimaginable reste alors pensable à cause de cette nudité donnée à "croquer".
    En français on dit "croquer" un modèle pour dire qu'on le dessine... Mais on dit aussi "croquer" une pomme. Là est le lien.

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    1. Fabienne, je vous salue aussi par votre patience. Parfait, maitenant!
      Vous jetez la lumière sur deux problèmes qui etait miens, dans la première lecture:
      a) j`ai pensais que l`auteure a eté elle-même une peintre (en conflit) et
      b) Je n`ai jamais pensais "croquer" dans le contexte du dessin (même en savant qu`en portugais on s´utilise "croquis").
      Tout dans ces lieux, le texte a resté beaucoup plus belle maintenant.
      Merci, merci...
      Gilson.

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  5. ...heureuse d'avoir pu vous éclairer.

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