Le merle qui arrondit le monde de son oeil rond.
Il me guette dans le jardin, m'observe... c'est toi sans doute, voyageur sans cesse.
Je te dessine, je t'invente, je t'imagine...
Tu es cet oiseau, aux plumes noires.
Tu es le percheron pomelé gris, je sens son souffle. Attelé à ma roulotte saltimbanque, chargée d'enfants, loupiottes dans les mains, pour éclairer la nuit.
En route vers une fëte imaginée.
Tu es le vert du blé en herbe, et moi goutte de sang un coquelicot rouge.
Tu es là, jusque dans ces bouts de tissus que j'assemble à la hâte, pour te donner à voir des fragments de mon coeur épars, piqué de fil blanc.
Tout est poésie quand je pense à toi.
Même les mots violents, doux amers, je les efface, d'un coup de pinceau, d'un jet d'aiguille, d'un modelage sensuel dans ma terre noire. Pour toi, en somme.
Où est l'ancre qui attache mon âme?!
Qui m'attache à toi... si lointain pourtant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire