jeudi 31 décembre 2009

Mes voeux...

A tous ceux qui sont au rouge de mon coeur.
A mes enfants, comme des fleurs.
A tous ceux qui m'accompagnent de délices, de douceur, d'encouragements.
A ceux qui de passage viennent me lire et me poser des mots.
A un poète de café fort.
A Corinne, Annie, Christine, Olivier...
Je vous souhaite de belles choses
pour cette nouvelle année.
Bonheur, Amour et plein de couleurs dans vos vies.

Fabienne.

jeudi 24 décembre 2009

Petit mot...

"Mon amour s'est transformé en flamme, et cette flamme consume peu à peu ce qui est terrestre en moi".
Novalis.

mardi 22 décembre 2009

Offrande...


Offrande.
Dans la nuit sombre, l'hiver de bleu et de blanc recouvre la terre. L'oiseau messager, offre une rose. Femme aux cheveux bleus, silencieuse et pensive. Quel mystère accroche ses épines aux rouges de ton coeur?!

lundi 21 décembre 2009

Que le printemps...

"Que le printemps revienne vite, chaque matin elle l'invite".
"...Matin d'hiver, mon coeur précède mes pas.
La neige en tourbillon s'engouffre dans le bleu profond de mon âme. Des oiseaux s'affolent et cherchent la chaleur.
Le vent souffle ses cristaux de glace, et me pousse légère vers le jour nouveau qui se lève. Des roses sang pleurent sur mon chemin, jusqu'au buisson printannier qui surgit.
Bientôt le soleil me rendra visite, et de ses rayons lumière feront surgir la vie qui va"...

jeudi 17 décembre 2009

Hivernale...

Femme aux cheveux bleus, au vent flocons de neige. Oiseau messager.
Porteur de voeux. Bonheur et amour. Sous son jabot de plumes légères bat son coeur au diapason du mien.

mercredi 9 décembre 2009

Sirène.


...Voyageuse, elle embrasse la sphère aquatique des océans.
Chevelure mélée de dentelles d'écume, de coquillages. De bouteilles messagères qu'elle accroche à sa ceinture d'écailles.
Le voyage est bleu, transparent, caressant de vagues qui glissent.
"L'amour est bref, et l'oubli si long".
L'hameçon de son coeur, vif éclat grenat dans l'outremer, la suit, joyeux et frétillant, palpitant d'attentes infinies.

mardi 8 décembre 2009

Les amoureux.

"Puedo excribir los versos mas tristes esta noche.
Escribir, por ejemplo: "La noche esta estrellada, y tiritan, azules, los astros, a lo lejos".
El viento de la noche gira en el cielo y canta.
Puedo escribir los versos mas tristes esta noche.
Yo la quise, y a veces ella también me quiso.
En las noches como esta la tuve entre mis brazos.
La bese tantas veces bajo el cielo infinito.
Ella me quiso, a veces yo también la quería.
Como no haber amado sus grandes ojos fijos".

Pablo Neruda XX

dimanche 6 décembre 2009

Enlacée...

Si tu m'oublies

"Je veux que tu saches
une chose.
Tu sais fort bien ce qu'il en est:
si je regarde
la lune de cristal, la branche rouge
du lent automne à ma fenêtre,
si je touche
près du feu
la cendre impalpable
ou le corps ridé du bois, tout me conduit à toi,
comme si tout ce qui existe
-parfum, clarté, métaux-
étaient de petits bateaux naviguant
vers les îles, tes îles qui m'attendent".

Pablo Neruda
"Vingts poèmes d'amour
et une chanson désespérée".

vendredi 4 décembre 2009

P'tit mot...

"Parfois tu t'enfonces, tu tombes
dans ton trou de silence,
dans ton abîme tout d'orgueilleuse colère
et c'est à peine si tu peux
revenir, même en lambeaux,
de ce que tu as découvert
dans la profondeur de ton existence.

Pablo Neruda "Le puits"
Vingts poèmes d'amour, et une chanson désepérée...

Un cygne blanc, se souvient...

Voyageur silencieux sur l'onde bleue.
A toi.

dimanche 29 novembre 2009

Sous l'alcôve végérale...

Sous l'alcôve végétale tes baisers sont des poissons d'argent qui glissent sur ma peau.
Je frissonne au soir qui s'en vient.
Les ombres sombres apprivoisent l'espace. Une à une les étoiles s'allument, fragiles et vacillent. Fouler l'herbe sauvage, suivre les lucioles, guidée par mon coeur papillon. A force de battre si fort, il semble vouloir s'échapper. Un lien fragile m'attache encore à lui. Où vas-tu de tes ailes légères, avec tout ce rouge qui palpite?! Tu fais encore des tiennes à ne jamais me laisser tranquille!
L'azur s'éteint. Le silence est comme une présence.
Enlacée de ton manque, la nuit de velours m'étreint de caresses perdues. F.C

Coeur papillon...


Mon coeur papillon


jeudi 26 novembre 2009

La femme aux cheveux bleus...

Paris.
S'asseoir à la terrasse d'un café, et regarder la vie qui va. Il pleut. J'ai ce livre, "Lettre à l'inconnue" de St Exupéry. Tous ces mots contenus, imprimés petits scarabés, sur le blanc du papier, une histoire d'amour éphémère. Là, les mots s'affolent, caressent et pardonnent. Mon coeur oiseau affolé s'emballe, histoires parallèles, similitude. Le vent me chahute me pousse à partir. Les nuages défilent, emportent avec eux les instants, les minutes, les heures qui m'éloignent de toi pour l'éternité?!

F.C

Honey and the moon.

"Don't know why I'm still afraid
if you weren't real
I would make you up, now

I wish that I could follow through
I know that your love is true and deep as the sea
But right now everything you want is wrong
And right now all your dreams are waking up
And right now I wish I could follow you
To the shores of freedom
Where no one lives

Remember when we first met
And everything was still a bet in love's game
You would call, I'd call you back
And then I'd leave a message on your answering machine
But right now everything is turning blue
And right now the sun is trying to kill the moon
And right now I wish I could follow you
To the shores of freedom
Where no one lives"...

Joseph Arthur.

mardi 24 novembre 2009

Petit mot...

Mes mains sont devenues bavardes, c'est à cause de toi.

dimanche 22 novembre 2009

Femme au tambour à la rose...

D'un dessin partagé, est née,
"la femme au tambour à la rose"...
C'est une complicité, un mélange plein de poésie, qui franchit l'océan.

Là, je lui donne vie, à ma façon. Curieuse et attentive, je modèle la terre. Le trait du pinceau, est vif,et caressant à la fois.
J'avais trouvé une bouteille portée par la vague, précieux présent. Mes mains sont devenues bavardes. Alors...

La femme est en mouvement. Elle est en chemin. L'onde bleue en tourbillon l'entoure, la porte, c'est elle qui lui donne vie au rythme musicale de son coeur tambour. Légère, elle avance, dans ses cheveux sombres l'écume semble se mêler d'arabesques.
La rose, éphémère et la fragilité des choses.
Velours, gouttes de rosée, épines au rouge de son coeur.
Les mots, les paroles, les gestes d'amour, les attentions, l'amitié... Tout cela a une résonnance. Petits ricochets qui font naître des éclats d'argent, pour qu'ils arrivent jusqu'à toi.

F.C


Femme au tambour à la rose...


La rose... dans son jardin d'écume.


jeudi 12 novembre 2009

Parlez moi de la pluie...

Ce jour là... Je pensais que j'allais mourir.
La pluie était violente, violette comme l'orage et tout ce bleu dans mon âme.
Mon coeur au bord des lèvres, s'emblait vouloir s'enfuir.
Les larmes se mèlaient à la pluie, petits affluents de lave venant grossir le torrent. Les mots se perdaient à la volée, plus aucune douceur, pomme d'amour. Le sang de mon coeur, répandu sur l'asphalte gris. Et de tout ce rouge?! J'allais en faire quoi?!
Les petits serpents noirs accrochés à ma chevelure,
si jolis d'habitude, étaient algues mortes dans l'obscurité de l'abysse.

..."Dans le noir ton regard est désespoir".
J'ai fait ce rêve est sans cesse ces mots martèlent mon esprit.
..."Dans le noir ton regard est désespoir".

Et puis il y a la pluie des sentiers d'automne. Ceux de mon enfance, et encore aujourd'hui, pur bonheur. L'odeur d'humus, et la brume mystérieuse qui se lève.
Pan se cache derrière un arbre.

Et puis...
Marcher sous la pluie, à Paris.
Ciel gris, et mon coeur au diapason.
Un livre dans la main. Oh! Toute cette poésie d'un coup. Le vent, qui s'accroche à mes cheveux, et ce parfum, effluve de patchouli, la bohème. Descendre le boulevard St Michel jusqu'à Notre Dame. Entrer et allumer un cierge, pour que nos coeurs se lient, jamais ne s'oublient. Marcher et marcher encore s'asseoir à la terrasse d'un café, avec la pluie qui me cherche, me veut sans cesse. Sentir la chaleur caressante du brasero. Peu importe. Et marcher, marcher encore, poussée par le vent et la vie qui va. Marcher jusqu'à Ménilmontant. Croiser des regards, des sourires, des histoires...
Toi peut-être?! Assis à m'écrire sur des bouts de papiers improbables, entourés d'objets de bric et de broc... Un p'tit coeur rouge, bijoux de pacotille, p'tit carton écorné à l'éléphant rose.
La ville se reflète dans l'ambre de ta bière et l'écume qui s'accroche à tes lèvres te dessine une moustache. J'aime!

F.C


Petit mot...

"L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme".
[William Shakespeare]

jeudi 5 novembre 2009

La mer...

"Mais l'homme indifférent au rêve des aïeux - Ecoute sans frémir au fond des nuits sereines - La mer qui se lamente en pleurant les sirènes.

José Maria Hérédia.

"Elle était fort déshabillée"


"Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits pieds si fins, si fins. - Je regardai, couleur de cireUn petit rayon buissonnier Papillonner dans son sourire Et sur son sein, - mouche ou rosier. - Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal Qui s’égrenait en claires trilles, Un joli rire de cristal. Les petits pieds sous la chemise Se sauvèrent : « Veux-tu en finir ! »- La première audace permise, Le rire feignait de punir ! - Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux :- Elle jeta sa tête mièvre En arrière : « Oh ! c’est encor mieux !… Monsieur, j’ai deux mots à te dire… »- Je lui jetai le reste au sein Dans un baiser, qui la fit rire D’un bon rire qui voulait bien… - Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.

Arthur Rimbaud.

mardi 3 novembre 2009

Petit mot...

"Il y a des choses qu'on ne peut dire qu'en embrassant... Parce que les choses les plus profondes et les plus pures peut-être ne sortent pas de l'âme tant qu'un baiser ne les appelle".

Maurice Maeterlinck.

Femme aux cheveux bleus, à la pâquerette.


"Mon rêve familier"...

"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues".
Paul Verlaine.
Poèmes Saturniens.

"Allégeance".

"Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima? Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part. Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse. Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?
René Char
Extrait de"Eloge d'une soupçonnée,

"Les roses de Saadi"...

Pour un poète Kabyle de café fort...

"J'ai voulu ce matin te rapporter des roses;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.
les noeuds ont éclaté. Les roses envolés
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.
La vague en a paru rouge et comme enflamméé.
Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée...
Respires-en sur moi, l'odorant souvenir."

Marceline Desbordes-Valmore

vendredi 30 octobre 2009

Le vent...

"Niña morena y ágil, el sol que hace las frutas, el que cuaja los trigos, el que tuerce las algas, hizo tu cuerpo alegre, tus luminosos ojos y tu boca que tiene la sonrisa del agua. Un sol negro y ansioso se te arrolla en las hebras de la negra melena, cuando estiras los brazos. Tú juegas con el sol como con un estero y él te deja en los ojos dos oscuros remansos. Niña morena y ágil, nada hacia ti me acerca. Todo de ti me aleja, como del mediodía. Eres la delirante juventud de la abeja, la embriaguez de la ola, la fuerza de la espiga. Mi corazón sombrío te busca, sin embargo, y amo tu cuerpo alegre, tu voz suelta y delgada. Mariposa morena dulce y definitiva como el trigal y el sol, la amapola y el agua".


"Fille brune, fille agile, le soleil qui fait les fruits, qui alourdit les blés et tourmente les algues, a fait ton corps joyeux et tes yeux lumineux et ta bouche qui a le sourire de l'eau. Noir, anxieux, un soleil s'est enroulé aux fils de ta crinière noire, et toi tu étires les bras. Et tu joues avec lui comme avec un ruisseau, qui laisse dans tes yeux deux sombres eaux dormantes. Fille brune, fille agile, rien ne me rapproche de toi. Tout m'éloigne de toi, comme du plein midi.Tu es la délirante enfance de l'abeille, la force de l'épi, l'ivresse de la vague. Mon coeur sombre pourtant te cherche. J'aime ton corps joyeux et ta voix libre et mince. Ô mon papillon brun, doux et définitif, tu es blés et soleil eau et coquelicot". Neruda

lundi 26 octobre 2009

Petit mot...

"Au réveil, si douce la lumière, et si beau ce bleu vivant".
Paul Valéry pour Melle Hélène Berr.

dimanche 25 octobre 2009

La femme aux cheveux bleus...

...et le vent fait naître des tourbillons, emportant dans le ciel une volée de feuilles, papillons turbulents.
Assise, impassible à se parer de gouttes de pluie, elle en oublie son livre, perdue, ses pensées au loin.
Ses cheveux devenus serpents aux reflets sombres, lui font une parure fluide et sensuelle.
Le gris, le bleu, le noir profond de l'orage magnétise la ville. Elle va se lever, marcher sous la pluie, sentir la vie qui va. Du rouge dans le coeur.

samedi 17 octobre 2009

Petit mot... Pour toi.

"Les contes de fées c'est comme ça.
Un matin on se réveille.
On dit: "Ce n'était qu'un conte de fée..."
On sourit de soi.
Mais au fond on ne sourit guère.
On sait bien que les contes de fées
c'est la seule vérité de la vie."

Antoine de Saint-Exupéry.
"Lettres à l'inconnue.

Esquisse...

J'ai pensé au froid qui arrive...
Au givre, ce froid qui me fige parfois.
Les couleurs sont monochromes.
Du bleu dans les cheveux.
Le rouge, cette constante, la chaleur.
Et le sang vif qui cour dans les veines,
les battements du coeur, oiseau affolé.
Esquisse d'une sirène, un p'tit crayonner sur papier blanc.
"La sirène de la Seine".
C'est le portrait d'une "petite femme amoureuse"/en quête d'amour?!
Qui sans cesse, cherche, interroge, ouvre la porte de son jardin secret.
Y cultiver des fleurs.
Y ouvrir une boutique à la Ali Baba, pleine de lampions,
d'odeurs précieuses, de couleurs, de céramiques à inventer
et de livres qui racontent la vie.
F.C

dimanche 11 octobre 2009

Petit mot...

"J'aurais tellement voulu t'avoir pour moi seul(e). Avec le monde en fait de chambre d'hôtel". Aragon

jeudi 1 octobre 2009

L'odysée...


L'odysée...

Toujours j'en reviens à la mer.
Bercée de rêves d'enfants.
Les sirènes et Ulysse.
Pénélope, joli coeur, vertueuse et fidèle aux mains agiles.
Nul part je te peinds?!
Toujours ce bleu et cette profondeur silencieuse.
Je reste silencieuse souvent, en dessinant, en gravant à l'aide de ma pointe sèche, si dure,
un monde onirique, imaginant les couleurs qui bientôt vont se révéler avec l'émail et le feu.
Une pointe de rouge sans cesse... Pour l'amour.

Vase poisson


vendredi 25 septembre 2009

L'air et les songes


"Dans cette exagération de la sympathie végétale, le héro d'un roman de Gerhart Hauptmann "touche le tronc d'un châtaignier" et sens "les sèves nourricières qu'il faisait monter en lui". D'autres enfin savent, comme d'instinct, que l'arbre est le père du feu; ils rêvent sans fin à ces arbres chauds où se prépare le bonheur de brûler: au lauriers et au buis qui crépitent, au sarment qui tord les flammes, aux résines, matière de feu et de lumière, dont l'arôme déjà brûle dans un été ardent".

Bachelard "L'air des songes"...

jeudi 24 septembre 2009

Végétal...

...Premiers jours d'automne.
L'été a tourné la page. Quel est ce soupir qui semble parcourir mes matins frais? Un frisson.
L'odeur d'humus, la lumière qui s'ajuste peu à peu et qui prend toute sa place.
L'atelier baigne de lumière, la porte est ouverte... au cas ou?
Laisse passer le pas feutré des chats curieux.
Le lierre dessine des dentelles aux fenêtres et condamne les volets.
Brune, la lumière faite d'ombres s'accroche à mes cheveux, je peux la sentir, elle intensifie les couleurs sur le pinceau, épaisseur opaque des engobes, rouge, bleu de cobalt, jaune d'orient.
Terre noire,
aux réminiscences d'automne, empreinte végétale.
La poésie est là... Présente, dans la moindre des petites choses.
La chaleur du four se distille et m'enveloppe, réconfortante.

F.C

Nos baisers silencieux...


P'tit mot...

"Le véritable metteur en scène de notre vie est le hasard".
[ Pascal Mercier ]

dimanche 13 septembre 2009

"Par l'eau et le feu".

..."Et si l'eau de la sève achemine ces sels en tout point de la plante, le feu les rassemble en forme de cendre laquelle est ainsi essence de terre, bonne pour le potier, donnant selon son espèce qualité à l'émail.
...Le jour où j'appris ces choses fut de liesse. Fille de roche, la cendre ajoutait sa poussière à celle de l'argile.
Là où les gens ne voient que mort commençait pour moi la fête.
...Il est cependant des jours où je me demande: vraiment, que s'est-il passé? Quel enchanteur m'a frappé de ses charmes au point que mon regard sur tout ce qui semble vie - mais qui tôt ou tard deviendra cendre - a changé, comme si le monde entier était appelé, chaque chose à son rang et à son heure, à connaître la précieuse méthamorphose par les oeuvres d'un feu dont il m'est encore impossible d'imaginer l'inépuisable source, le feu de la terre prenant fin sous la cendre?"

D. De Montmollin.


à D..... extrait du livre "Les fours" Les dossiers de l'argile n°5

dimanche 6 septembre 2009

Missive...

"Ma boîte aux lettres, c'était ma cachette. Elle me reliait au reste du monde et recelait das la magie de son obscurité le pouvoir de créer des évènements".
Paul Auster

Oh, nous sommes le 6 septembre aujourd'hui?! Je pense à toi.

mercredi 2 septembre 2009

Poisson

Poisson talisman, porte bonheur.
Il est accroché au cou d'une petite femme amoureuse. Bleu de la mer, bleu des Touaregs, bleu de mon âme... Abisse en mon coeur.

mercredi 26 août 2009

Carnet de voyage.

Encore et toujours la mer m'attire, me magnétise, m'aimante...
Tout ce bleu. Je m'y perds. Me laisse couler. Au dehors, la lumière est blanche, tellement forte que tout semble vouloir s'éffacer. Des ombres transparentes, fluides, viennent et passent atténuées.
Un cheval au galop fait naître l'écume.
Puis le silence se fige. Lourde la chaleur.
Je trempe mon pinceau dans l'eau de mer... Traces de sel qui se mélangent aux couleurs. Je dessine l'instant, le piège dans mon carnet de voyage.
J'ai foulé pied nus cette terre d'Afrique du nord, si belle...

jeudi 30 juillet 2009

La sirène du Mississipi...

L'amour des mots...
Je fouille, je cherche, et je les trouve, ces mots qui expriment si bien ce que je ressens:

"Je viens à l'amour Louis... ça fait mal... Est-ce-que c'est ça l'amour?
Est-ce que l'amour fait mal?
-ça fait mal... Tu es si belle. Quand je te regarde c'est une souffrance.
-pourtant hier, tu disais que c'était une joie?
-Oui, c'est une joie et une souffrance aussi".

..."Et c'est toi qui est venue. M'apporter du provisoire".

..."Même si tout cela doit finir mal, je suis enchanté de vous connaître madame".

François Truffaut "La sirène du Mississipi".

mardi 28 juillet 2009

Les fleurs.


Les fleurs...

Celles de mon jardin. Se dessinent dans le ciel bleu.

C'est une idée du bonheur. Peu de choses en fait, et tellement en même temps!

C'est fragile, délicat, éphémère... "Seul l'éphémère est éternel".

En lisant ces pages d'Assia Djebar, j'ai la tête à l'envers.

Le bleu du ciel au dessus de moi, à l'infini.

Ecrasée sous sa légèreté, cachée dans ces fleurs aux abeilles je lis:

"Je voudrais susciter lentement ton désir, je n'ai plus assez de temps pout te connaître, toi, pour savoir le rythme de ta jouissance, je suis analphabète de ton corps, et nous n'avons que cette nuit, l'avant-dernière, car la dernière sera autre, elle sera pleine, trop pleine de mots, de mots nouveaux, de mots à garder, maintenant, je veux te connaître avec précision: comme une rosée le matin, une tempête à midi, un orage du soir, savoir comme ton corps est nerfs, est douceur, est molesse, est frémissements ou même refus"...

Assia Djebar La disparition de la langue française.

L'oiseau


Portrait bleu à la pâquerette...


Heures d'été


Aux heures d'été, les p'tits matins sont miens.

A la lumière dorée, fragile, qui hésite, je modèle la terre.

J'invente des personnages, de fleurs et d'amour.

Je donne "vie".

J'ai le coeur rempli de frissons, tellement je ressens les choses.

dimanche 26 juillet 2009

Voluptueusement berçons notre faiblesse.


"Reste.

N'allume pas la lampe.

Que nos yeux s'emplissent pour longtemps de ténèbres,

et laisse tes bruns cheveux verser la pesante mollesse,

de leurs ondes sur nos baisers silencieux."


C.Mendès

Mon amie la rose


...Pour un poète Kabyle de café fort.

samedi 25 juillet 2009

L'envers du décor...

...cela fait un moment que je n'ai plus écrit ici.
Si, en fait j'émiette des mots de ci de là... Dans l'espoir.
Quel espoir?! J'aime les mots. Poser mes idées. Il le faut.
?!
ça c'est de toi que je le tiens. Cette façon de ponctuer certaines de tes phrases, un point d'interrogation suivi d'un point exclamation.
Il faut que j'écrive un mot, un jour là dessus. C'est ton "paraphe" en quelque sorte.
Et avec le recul doux/amer... Tous ces reproches que tu m'as fait, jettés à la mer... à l'amer.
L'amer c'est un goût tenace et qui reste. L'envers du décor, ce sont les ombres.
Où sont les ombres qui me dessinent?!
Enlacée de ton manque.

mardi 12 mai 2009

La folle amoureuse.


...De retour quelques petits pas en arrière, en modelant la terre, j'ai pensé, pourquoi?! à la "folle amoureuse" de Paul Morand. Paris, au vert du printemps, assise sur un banc au jardin du luxembourg. La Folle amoureuse. L'amour au clair de lune, et cette folie amère... J'lui ai donné vie... Un peu?!

lundi 27 avril 2009

Un jour de printemps...


...Il accrocha une pâquerette à ma boucle d'oreille,

le vent léger en fit une girouette.

Le p'tit chemisier bleu.


...J'ai du bleu à l'âme, du vague à l'âme. J'ai mis mon p'tit chemisier bleu, fragile et délicat, qui papillonne au vent. J'me suis levée tôt pour dessiner. Pastels et crayons de couleurs. C'est pour toi que j'écris tout ça... Es-tu de passage parfois?! Bon, je rêve je crois. Tu me mets la "pression"... Un peu beaucoup, passionnément à la folie.

mercredi 22 avril 2009

...à mon amie

...à mon amie, si lointaine et si proche pourtant.
Un p'tit mot pour toi ce matin, chère Christine. Il y a un moment que je ne suis pas venue ici...
Le monde du net me paraît si rabougri parfois. J'vais prendre mon stylo et t'écrire une longue lettre alors... C'est mieux.
Ce petit portrait bleu, je te le dédicace... Je t'embrasse.

Portrait bleu.


jeudi 26 mars 2009

Un hémisphère dans une chevelure


"Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air. Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique. Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures, ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine. Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur. Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes. Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlée à l'opium et au sucre ; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical ; sur les rivages duvetés de ta chevelure, je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco. Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs".
Baudelaire Le spleen de Paris