"La nécessité d'écrire est une poussée: lorsque l'être aimé s"en va et que vous ne pouvez plus l'oublier, vous vous mettez à écrire pour qu'il vous lise!..
J'écris, hanté par Nadjia, et j'espère qu'elle reconnaîtra ma voix, en me lisant, un jour même à l'autre bout de la terre! C'est fort improbable, mais pas impossible. J'écris dans son ombre et malgré la séparation... Dans un an, dans deux ans, tu entreras dans une librairie, à St Sulpice ou non loin du Grand Canal, à Venise. Tu achèteras ce livre; tu le liras d'une traite. Tu prendras un avion, les jours suivants. Tu te présenteras, ici.
En m'embrassant, tu me diras:
-Je reviens comme promis: pour que nous allions vivre à Tlemcen, dans la maison de ma grand-mère!
Je ne ferai pas l'étonné. Ensuite au lit, je te dirai mille fois:
-Je savais que tu tiendrais ta promesse!
Toutes les nuits, inséparables!
Toi, ma Casbah retrouvée."
Assia Djebar.
J'écris, hanté par Nadjia, et j'espère qu'elle reconnaîtra ma voix, en me lisant, un jour même à l'autre bout de la terre! C'est fort improbable, mais pas impossible. J'écris dans son ombre et malgré la séparation... Dans un an, dans deux ans, tu entreras dans une librairie, à St Sulpice ou non loin du Grand Canal, à Venise. Tu achèteras ce livre; tu le liras d'une traite. Tu prendras un avion, les jours suivants. Tu te présenteras, ici.
En m'embrassant, tu me diras:
-Je reviens comme promis: pour que nous allions vivre à Tlemcen, dans la maison de ma grand-mère!
Je ne ferai pas l'étonné. Ensuite au lit, je te dirai mille fois:
-Je savais que tu tiendrais ta promesse!
Toutes les nuits, inséparables!
Toi, ma Casbah retrouvée."
Assia Djebar.
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